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Je rêve d’une nuit où
La chaleur m’envahit
Ou le frisson suit,
Pulsation mouvante
Dans le creux, là…
La peau frémit
La nuque se raidit
Un peu,
Moite.
Dansez, dansez les doigts
Jouez, jouez sur le clavecin des seins
L’odeur de sa peau
La douceur de sa peau
La chaleur de sa peau
Sa peau sur ma peau
La vague vient
S’en va
Et revient
Plus forte
Tendre vers l’instant bouleversant
Le refuser
S’annihiler dans l’espoir
Déesse de l’amour et de la guerre
Chante ton pouvoir de vie et de mort
Quitte la couche de l’humain
Que tu auras fait Dieu
Du bout de tes lèvres.
Et inonde de vie l'infime éternité.
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Au parfum des bruyères
Se mêle le prénom d’Adèle.
L’ai-je tant fait ce chemin,
Le lendemain, dès l’aube,
Lui donnai-je la main,
A l’homme en pleurs ?
Je le vois, dans mon livre d’enfant,
Je l’entends, mon esprit naissant
Au cœur de sa douleur.
Sur la lande sauvage,
Sur la Grande Ile,
La bruyère à l’infini
Me parle d’Adèle et de Victor.
Heather.
H.
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La pourpre scintillante qui ruisselle des étoiles
Embrase mon pourpoint de velours.
Noire, l’étoffe se pare de larmes de feu
Et de lames d’acier.
Quêteuse de maraude ?
Cueilleuse d’émeraudes.
Je rêve
Je rêve encore d’une nuit
Où
La pourpre s’embrase de folie
Et
Dans un envol lumineux
Etincelle l’univers en tintinnabulant.
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Quel est ce fantôme pâle qui danse sous la lune ?
D’où vient ce parfum d’eau qui mouille mes cheveux ?
D’où me vient cette poussière qui poudre mes souliers ?
Quel est ce chant qui hante ma mémoire ?
Alors, je me souviens.
J’ai marché dans cette forêt,
Je cherchais l’Enchanteur,
J’ai griffé mes bras aux ronces,
J’ai trouvé le Chanteur.
Et maintenant,
Je rêve d’une nuit où la peine sera enterrée,
Où la douleur sera peinte en vert,
Où la Mort aura trouvé son maître.
Alors, dès l’aube,
J’irai ranger mes guenilles
J’irai manger des pétronilles
J’irai langer les Saint Gilles
J’irai changer les codicilles.
Et je n’aurai plus de larmes.
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Je rêve d’une nuit où tous les masques seront gris
Où tous les chats feuleront rond
Où les sorcières mangeront du fenouil
Et où les graines pousseront vers le bas.
Je rêve d’une nuit
Dans l’ombre d’Yggdrasil,
Cueillant la Rune magique,
Sleipnir cabré sous la Lune.
Je rêve d’une nuit où tous les masques seront mis
A bas
Loki, bandit du Walhalla,
Aide-moi de ton feu
Laisse les sorcières au fenouil
Danser aux portes de l’Asgard.
Je rêve que je rêve.
Encore.
Incohérence du chaos
Et fractale merveilleuse de l’esprit,
Ouvre, ouvre grand les portes du rêve…
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