• J'ai un père.
    La tête en bas, de l'autre côté de la croûte de Pellucidar. Il est le seul au monde qui, s'il tombe, tombera dans les étoiles!

    Moi, je n'ai pas la tête en bas. Quand je tombe, je me fais toujours mal aux genoux.

    J'ai un copain, Philémon, qui a un copain puisatier, et ils m'ont montré, une nuit, la route dérubannée qui monte vers la Lune.
    Voilà. Ma route du ciel, c'est un ruban de paquet cadeau entortiroulé jusqu'au Pierrot sélénite.

    Le cadeau?
    Hum...
    Je vois une petite fille qui lève le bras pour prendre la main de son papa, parce qu'il est fort pour enlever les cailloux qui sont parfois collés sur le chemin.

    Je les connais.

    Ils peuvent aller partout.

    Même sur le A de Atlantique!

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    Bar PMU de Chauzilly.
    Je m'attendais à des effluves de bière et de cendre froide.
    Eh bien, non. C'est plutôt sympa. Calme.
    RDV à l'ANPE.
    De la mayonnaise verte sous le siège de la table d'à côté.
    Temps gris et chaud qui ne sait pas s'il est en été ou déjà en automne.

    11 septembre.

    On ne parle pratiquement pas du Général Massoud. La base aérienne est en alerte et va finir par faire exploser le pacemaker du vieux M. Schmitt, le voisin.

    Ah!
    Ca s'anime au bar!

    - Eh! ch'uis pas alabe, moè!
    - hé hé! L'Ben Laden, y va v'nir te chelcher là... (rires du fond des chopes)
    - L'est pas minuit. L'a enco l'temps d'faire sauter l'tour Eiffel avant ce soir, c'con là!
    - .......
    - Y a eu des guerres tout l'temps, Y'en aula toujours... hein?
    - .......
    - Ouais.

    Le calme à nouveau.
    Edith Piaf ne regrette rien, mais on commence à le savoir, maintenant...
    Et puis, c'est Gainsbourg qui vient dire à quelqu'une qu'il la quitte.

    Décidemment, aujourd'hui, il n'y a que les morts qui chantent!


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  • Articles... ou les 20 minutes qui ont décidé de ma journée.

    Décor:
    Une terrasse en plein soleil, dans une petite rue commerçante de Metz. Solitude et ennui.

    Action:
    Le défilé proposé est étrange: pas très coloré, ni triste ni gai, dans le devoir perpétuel. Devoir dû au patron, devoir dû aux convenances, devoir dû à l'anonymat salvateur... C'est le devoir dû à l'apparence qui prédomine semble-t-il.

    On parle peu, ou pas.
    On ne rit surtout pas, ce n'est vraiment pas à la mode!

    L'heure du rendez-vous approche. Mon café tiedit lentement. J'adore les spéculoos, mais là, je n'ai vraiment pas faim. Quel gâchis...

    Un autre coup d'oeil à la rue qui passe.
    Tiens! Celui-ci porte un chapeau doré et promène une casserole. Une vraie. Bien! Ca me plait! Il casse un peu le devoir, au moins en surface, au premier regard.

    La serveuse trottine sur ses talons cherche-pétrole et salue, chantante, deux nouveaux clients.
    Les deux jeunes gens sont sourds et muets. S'ensuit une conversation surréaliste et gestuelle. La serveuse parle avec condescendance, comme s'ils étaient des bébés, ou des idiots.

    Papy, à la table voisine de la mienne, se bat avec son pâté lorrain. Il était déjà très surpris d'y trouver de la viande. Il semble regretter que dans ce pays exotique, on fourre les petits pains au chocolat avec de la viande... Il n'ose rien dire, jette quelques coups d'oeil à la dérobade et se force à manger.

    Les deux stars du show-biz de 16 ans qui suçotaient un Coca se sont un peu énervées en parlant de cette conne de prof qui les fait ch... en cours, puis ont quitté leur table pour aller profiter du soleil ailleurs.

    Je ne m'ennuie plus du tout.
    Je ne sais pas si j'aime ce spectacle de la vie de tous les jours, ou s'il me fait horreur.
    C'est l'heure de mon rendez-vous.
    Je ramasse mes affaire, je salue Papy qui me répond poliment la bouche pleine et je quitte mon siège de spectateur pour entrer en scène à mon tour.
    Je souris en pensant que je défile maintenant, parce que je me dis que marcher dans la rue peut suffire à changer l'humeur d'un spectateur inconnu.

    Conclusion: Pourvu que je le fasse rire!


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  • Il est minuit 20’.
    Depuis quelques temps, on me parle de vampires, de vampirisme, on me demande si le Manta de mon histoire est un vampire « comme les autres »…
    Comme par hasard, ce soir, mon compagnon me propose un de ces superbes programmes de la BBC : un documentaire sur le vampirisme !
    Qu’à cela ne tienne, tout cela est un enchainement logique et normal, indépendant de notre volonté, alors, soit.

    Je m’installe confortablement (ça veut dire café, chocolat, moufles aux pieds…) et go !

    Très bien mené, le documentaire fait malheureusement presque l’impasse sur l’histoire du vampirisme et passe à une vision plus contemporaine, romantique et romancière. Une revue "filmographique" superbe, avec Bella Lugosi, Christopher Lee, Peter Cushing ainsi que d’autres bien plus récents comme « Entretien avec un vampire », met l’accent sur la relation « moderne » symbolisée par le vampirisme entre le sexe et la mort, le sexe et le sang, l’attirance et le dégoût.

    J’ai apprécié ce programme, mais j’attendais quelque étude plus poussée, plus fourmillante de mystères et plus savoureuse.

    Il m’a manqué d’entendre parler des références si nombreuses dans de si anciennes civilisations à des formes de vampirisme. Il m’a manqué une recherche autre que romantique, une étude scientifique, ou au moins statistique, historique, et cela pas seulement en vieille Europe.
    Il manquait aussi, si l’on veut étudier le phénomène comme étant « récent », une étude psychologique, je dirais presque psychanalytique ou psychiatrique, si cela peut s’appliquer à un groupe d’individus ou même tout un peuple.
    Je m’égare ! C’est une recherche sociologique qu’il faut, et qui dit sociologie, dit économie…

    Quel peut être ce phénomène si puissant qu’il nous taraude depuis la nuit des temps, phénomène dont nous ne savons plus l’origine, que nous modernisons encore et encore afin de le faire vivre toujours ?

    Encore une fois, je me demande où est la frontière entre le fantasme et la réalité ?

    Si improbable qu’il soit, si la fonction crée l’organe, par les effets qu’il a eu et qu’il est encore capable d’avoir, par la symbolique lourde qu’il transporte, ce phénomène existe.
    Par la même logique, vous me direz que dans ce cas, Dieu existe aussi. Voilà un autre débat.

    Ce que je ressens, en tant qu’individu sans connaissances précises du sujet, c’est que le vampire est en nous. Il est nous.
    Il est tout ce que nous haïssons et tout ce que nous voudrions être, ces deux notions étant juste exacerbées à l’extrême.

    Ce que nous haïssons de nous-mêmes :
    - Notre violence ;
    - Notre capacité de tuer froidement, sans remord ;
    - Notre désir d’avoir pouvoir de vie et de mort sur nos congénères.

    Ce que nous voudrions être :
    - Éternellement jeunes ;
    - Séduisants :
    - Sexy en diable ;
    - Auréolés de mystère…

    Voilà. Mais là, vous voyez, à l’heure qu’il est, je me rends compte aussi que malgré tout, même à mon âge, je reste effrayée par ce monstrueux et séduisant prédateur.

    Je vais peut-être laisser la lumière allumée, cette nuit…
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